Les gardiens de but ont rarement l’occasion d’impressionner avant le penalty. L’ultime moment de gloire d’un gardien de but est de réaliser un arrêt sur penalty qui change l’issue du match ou de la séance de tirs au but.
Cependant, la probabilité de réussite est encore assez faible. Par le passé, 84% des penalties en Premier League ont été marqués, 4% ont été manqués et 12% ont été arrêtés. Les gardiens ne sont donc en aucun cas censés arrêter les penalties.
Cependant, en améliorant votre stratégie et votre approche, vous pouvez augmenter vos chances. Voici ce que je conseille.
1. Ne bougez pas (croyez-le ou non)
Selon les études, le meilleur geste que les gardiens puissent faire est de… ne pas bouger.
Lors de 286 séances de tirs au but, 49,3 % des gardiens ont sauté à gauche, 44,4 % à droite et 6,3 % sont restés au centre, selon les données. Il est intéressant de noter que l’étude a révélé que 28,7% des tirs au but étaient dirigés vers la droite, 32,1% vers la gauche et 39,2% vers le milieu.
En substance, cela nous montre que les gardiens de but choisissent de sauter quand il serait plus sûr de rester sur place. Les gardiens de but professionnels doivent en être conscients, mais ils ressentent probablement une pression pour tenter de bloquer le tir plus activement. Lorsque nous choisissons d’agir alors que l’inaction serait préférable, on parle de « biais d’action »
En fait, les gardiens subiraient les foudres de leur équipe, des dirigeants si ils ne bougent pas sur leur ligne de but lors d’un penalty.
2. Se tenir légèrement décentré
Vous voulez éliminer toute incertitude concernant les penalties ? La bonne nouvelle est que les gardiens ont un certain contrôle sur l’endroit où les tirs sont effectués.
Pour élargir un côté du but, il suffit de se tenir à environ 10 cm du centre du but (légèrement à gauche ou à droite). Selon certaines recherches, jusqu’à 60 % des tireurs de penalties viseraient l’écart, car ils pensent avoir trouvé un avantage à exploiter.
Les gardiens de but ont un avantage considérable en étant conscients de cela.
On se rappelle de la technique de Mickaël Landreau qui se positionnait d’un côté du but lors d’un penalty.
3. Observez les yeux
Si vous observez attentivement le regard du tireur de penalty, vous le verrez souvent jeter un coup d’œil vers un côté du but juste avant l’élan. En quoi cela est-il important ?
- Pour les joueurs plus jeunes, moins expérimentés, plus naïfs, cela signale souvent leurs intentions ; ils regarderont où ils vont la placer.
- Pour ceux qui ont un peu plus d’expérience, il s’agit généralement d’un bluff ; ils vous montreront d’un côté et le placeront de l’autre. Il peut même s’agir d’un double bluff..
Vous ne devinerez pas toujours juste. Utilisez votre technique de poker pour lire leurs intentions.
4. Identifier les bégaiements
Dans le jeu moderne, les courses bégayées sont plus fréquentes. Si les gardiens de but sont capables de tirer profit de l’élan retardé, cela peut devenir une phase.
Attendez que le tireur de penalty soit sur le point de frapper le ballon avant de décider dans quel sens sauter si vous voyez une course bégayante (le cas échéant). Comme la lenteur de l’élan limitera toute-puissance et vitesse significative sur le ballon, vous pouvez réagir un peu plus tard. Cette stratégie élimine une partie de l’incertitude de votre plongeon.
5. Regardez les pieds du tireur
Les footballeurs droitiers ou gauchers tirent généralement les penalties de leur côté « naturel », c’est-à-dire leur gauche pour les droitiers et leur droite pour les gauchers.
Dans le football de bas niveau, on peut s’attendre à ce que les joueurs soient plus nombreux à « jouer la sécurité » et à choisir de frapper le ballon en diagonale à travers leur corps. Cependant, il ne semble pas y avoir de tendance précise dans le football professionnel quant à l’endroit où les joueurs au pied droit et au pied gauche placent leurs pénalités.
Dans une étude portant sur près de mille penalties de la Bundesliga sur 12 ans, les joueurs ont choisi de tirer le penalty sur leur côté naturel dans 44% des cas, au centre dans 15% des cas et sur leur côté non naturel dans 41% des cas. Cette différence est marginale.
Cependant, vous pouvez également observer ce que les tireurs de penalty font avec leur pied faible avant de s’élancer. Leur pied faible pointe fréquemment dans la direction du tir alors qu’ils placent le ballon sur la surface. Il faut donc aussi en tenir compte.
6. Déstabilisé le tireur
Les gardiens de but doivent utiliser toutes leurs ressources pour réduire l’incidence des buts sur penalty. Donnez une impression de grandeur et d’autorité en vous tenant droit et sur la pointe des pieds.
Cela donne à l’adversaire l’impression que le but est plus petit et que le gardien est plus grand qu’il ne l’est en réalité.
L’utilisation de certaines techniques un peu louches, comme le déhanchement, le sautillement, le saut en étoile, etc. peut faire avancer ce plan. C’est ainsi que la finale de la Ligue des champions 2005 a été essentiellement gagnée.
7. Recherchez les pénalités précédentes
Si vous avez accès à la vidéo ou aux statistiques des tirs au but précédents de votre adversaire, cela peut vous aider à augmenter vos chances.
Vous pourriez remarquer, par exemple, que certains joueurs placent toujours leur zone « favorite » pour des pénalités majeures et percutantes. C’est peut-être la meilleure hypothèse que vous puissiez faire si vous remarquez des tendances.
Gardez simplement à l’esprit que les personnes qui prennent les pénalités sont également conscientes de l’endroit où elles ont précédemment placé leurs pénalités. Il est donc tout à fait justifié qu’ils se mélangent dans le but de tromper le gardien. Malheureusement, choisir d’obtenir un penalty n’est pas une science exacte.
9. Regardez beaucoup de penalties sur YouTube
Vous pouvez regarder une tonne de compilations de penalties sur YouTube en plus de vous entraîner aux penalties, ce que vous faites déjà, je suppose.
Plus vous observez, plus vous serez en mesure de prédire où vont les pénalités. Vous commencerez à développer un sens des scénarios qui aboutissent à des arrêts de pénalité sans même vous en rendre compte. Votre jugement s’améliorera lorsque votre cerveau commencera à effectuer toute l’interprétation pour vous.
10. Traitez les pénalités de manière indépendante
Ce point concerne l’utilisation des pénalités. Essentiellement, il n’y a aucune preuve (au niveau professionnel) qu’un emplacement de pénalité affecte un autre. En d’autres termes, si un joueur tire à droite, il ne s’ensuit pas nécessairement que la pénalité suivante ira à gauche. C’est faux.
Chaque pénalité est donc distincte. Oui, la pression est un facteur important, car elle augmente au fur et à mesure que la séance de tirs au but progresse et peut affecter la décision. Mais plutôt que de supposer que l’adversaire va « égaliser » les décisions antérieures, il y a une plus grande probabilité de réussir un sauvetage en combinant les autres stratégies que j’ai décrites dans ce billet.